top of page

 

Titre : La vague

 

Crayon sur papier

 

  • 50 x 42 cm

  • 29 x 23 cm

  • 65 x 50 cm

  • 23 x 21 cm

J’ai souvent vu la vague. C’est un phénomène naturel fugace. Lorsque le vent souffle, il crée des mouvements à la surface de l’eau et la forme d’une succession de vagues, toutes différentes, qui me donnent une sensation du mouvement infini.

 

La mémoire est une image vivante. Ces dessins résultent d’une accumulation de l’expérience visuelle. Je cherche à saisir un instant de ce mouvement infini. Par le dessin je cherche la sensation visuelle de cette nappe d’eau, la vibration des flots et je m’intéresse à leurs variations multiples. Finalement, la vague devient le paysage. Lorsque je dessine, je procède comme une écriture.

 

Mon projet de dessin a commencé par une trace de mon parcours : Ce type de trace est une ligne, elle n’a pas d’origine ni de destination, c’est infini. Tout d’abord, j’ai écrit mon enchaînement d’idées. Ensuite, j’ai cherché comment garder une trace de mes reflexions quotidiennes alors que notre cerveau est toujours actif. Après, j’ai réalisé quelques essais. La première fois, j’ai dessiné seulement une ligne droite avec les mots, mais c’était trop maigre. Puis, j’ai essayé une ligne plus large ; je crois que ça ne marche pas, cela me semble très plat et nul. J’ai cherché une autre solution plus vivante.

 

Alors, j’ai une autre idée. Cette fois, je décide de dessiner le mot « un » en calligraphie chinoise. Je choisis l’un des styles calligraphiques : le semi-cursif. A mon avis, cette écriture est plus vivante et dynamique. Le mot « un » en chinois est la forme la plus simple, son signe est souvent présent pour composer d’autres mots. Le mot « un » renferme aussi plusieurs significations. Il est l’origine : Le Tao engendre un, un engendre deux, deux engendre trois, et trois engendre tous les êtres du monde. C’est une philosophie chinoise. 

 

De plus, dans la culture chinoise, le neuf est le maximum, c’est-à-dire neuf fois neuf représente tout et finalement neuf fois neuf retourne à un, c’est à dire que tout recommence à partir du un, c’est un processus circulaire, sublimé et recréé, en définitive, atteignant l’infini.

Des petits dessins ponctuent l’écriture : je dessine des petits trucs, comme des fleurs, des branches de bois, des montagnes et des vagues, parce que j’aime bien le paysage et la nature.

 

Du coup, dans le processus de mon dessin, il faut dépenser beaucoup de temps, mais ça me donne beaucoup : je réfléchis au problème et à la difficulté de mon projet, comment l’améliorer, je cherche des documents et des références, qui me donnent des inspirations.

 

« Je pense, donc je suis ». La trace est une existence, c’est un déroulement de ma pensée quotidienne, simultanément, l’écriture témoigne que j’existe. En bref, voilà pourquoi je choisis le mot « un » en chinois. 

 

Titre : « 一 »

 

Crayon sur papier

 

150 x 100 cm x 4

 

bottom of page